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«Confiance et solidarité» : Erdogan se félicite de la qualité de ses relations avec Poutine

Le président turc a estimé que le respect et la confiance caractérisaient ses échanges avec son homologue russe, ce qui aurait facilité la reprise de la participation de Moscou à l'accord céréalier. Les deux pays coopèrent dans une série de domaines.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a expliqué ce 10 novembre qu’il avait pu convaincre son homologue russe Vladimir Poutine de revenir dans l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes grâce à «la confiance et la solidarité» instaurées entre eux.


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«Nous n’aurions pas pu faire ce pas, s’il n’y avait pas eu de confiance entre nous», a affirmé le chef de l’Etat turc en réponse à un journaliste qui lui demandait comment il avait pu convaincre le président russe de reprendre le 2 novembre sa participation à l’accord, indispensable pour poursuivre les exportations agricoles depuis l’Ukraine. Le président turc a ensuite évoqué la «solidarité» entre Moscou et Ankara dans des domaines telles que l’énergie nucléaire ou l’industrie de la défense, qui «nourrissent le respect» mutuel.

Depuis le début du conflit ukrainien, Ankara se livre à un délicat exercice d’équilibre, fournissant d’un côté des drones de combat à l’Ukraine, alors que la Turquie a acquis un système de défense anti-missiles russe S-400. Une centrale nucléaire est aussi en cours de construction dans le sud du pays depuis 2018, en association avec l’entreprise publique russe Rosatom. De plus, Ankara a commencé le 8 novembre à payer le gaz russe en roubles, selon le ministre de l’Energie, conformément à un accord passé à l’été qui porte sur un quart environ des livraisons.

Le «en même temps» turc

Membre de l’OTAN, la Turquie ne s’est par ailleurs pas associée aux sanctions contre la Russie et tente de maintenir une position de médiateur entre Kiev et Moscou. Ankara défend dans le même temps ses intérêts face aux demandes de la Suède et de la Finlande de rejoindre l’Alliance atlantique, leur réclamant, en échange de la levée de son veto, l’extradition de militants kurdes qu’elle considère comme «terroristes». Recep Tayyip Erdogan a également ordonné en octobre à son gouvernement de commencer à travailler sur le projet de «hub gazier» que lui a suggéré Vladimir Poutine mi-octobre pour exporter le gaz russe vers l’Europe.

Les exportations de céréales ukrainiennes via le couloir humanitaire en mer Noire ont repris début novembre à la suite d’un entretien de Recep Tayyip Erdogan avec Vladimir Poutine après quelques jours de suspension de l’accord par la Russie, suite à l’attaque contre la flotte de la mer Noire à Sébastopol menée par les forces ukrainiennes qui avaient alors utilisé le corridor céréalier pour leur opération, selon Moscou. En raison des «garanties» ukrainiennes de ne pas utiliser «le corridor humanitaire maritime» pour attaquer le territoire russe, la Russie a annoncé le 2 novembre son retour dans l’accord céréalier. Le ministère russe de la Défense avait alors salué «la participation de [l’ONU] et l’aide de la Turquie» dans cette avancée.




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