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Emmanuel Macron officialise la fin de l’opération Barkhane

Tout en confirmant la fin de l'opération Barkhane au Sahel, le président de la République a affirmé que la nouvelle stratégie française en Afrique serait finalisée d'ici six mois après consultations des partenaires de la France sur le continent.

«Nous lancerons dans les prochains jours une phase d’échanges avec nos partenaires africains, nos alliés et les organisations régionales pour faire évoluer ensemble le statut, le format et les missions des actuelles bases militaires françaises au Sahel et en Afrique de l’Ouest», a déclaré Emmanuel Macron ce 9 novembre, en présentant la nouvelle stratégie française en matière de défense.

«Cette stratégie sera finalisée d’ici six mois […]. C’est indispensable et c’est une des conséquences que nous tirons de ce que nous avons vécu ces dernières années dans toute la région du Sahel», a-t-il ajouté.

L’armée française a quitté le Mali en août 2022, après neuf ans de présence, poussée par Bamako avec qui les relations se sont détériorées depuis 2021. A la tribune de l’ONU, le Premier ministre malien a d’ailleurs récemment accusé le gouvernement français de «pratique néocoloniale, condescendante, paternaliste et revancharde».

Paris se heurte à une opinion publique africaine de plus en plus hostile

Comme le rapporte l’AFP, l’armée française reste toutefois dans la région et continue à lutter contre les groupes djihadistes liés à Al-Qaïda ou à Daesh, qui ont progressivement étendu leurs activités vers les pays du golfe de Guinée. 


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L’annonce de la fin de Barkhane est sans conséquence immédiate sur le dispositif militaire français au Sahel, qui comprend environ 3 000 militaires au Niger, au Tchad et au Burkina Faso, après avoir compté jusqu’à 5 500 hommes au plus fort de son déploiement.

«Nos interventions doivent être mieux bornées dans le temps. […] Nous n’avons en effet pas vocation à rester engagés sans limite de temps dans des opérations extérieures», a justifié le chef de l’Etat.

«Notre soutien militaire aux pays africains de la région se poursuivra, mais selon les nouveaux principes que nous avons défini avec eux. […] Il se déclinera à l’échelle de chaque pays selon les besoins qui seront exprimés par nos partenaires», a-t-il précisé.

Paris doit composer avec une opinion publique africaine de plus en plus hostile, au sein de laquelle l’influence de puissances rivales, la Russie en tête, se renforce. Cet été, le Mali a ainsi vanté un «partenariat gagnant-gagnant» avec Moscou, après réception d’équipements militaires.

L’idée désormais est de continuer à agir, mais «en discrétion» explique l’AFP selon qui aucun nouveau nom n’a été donné aux troupes désormais déployées.




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