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Israël s’insurge contre l’enquête américaine sur la mort de la journaliste Shireen Abu Akleh

Par l'intermédiaire de son ministre de la Défense, Israël fustige l'enquête américaine sur la mort de Shireen Abu Akleh. La journaliste d'Al Jazeera avait été tuée d'une balle dans la tête alors qu'elle couvrait un raid israélien en Cisjordanie.

Le ministre de la Défense israélien Benny Gantz a qualifié le 14 novembre d’«erreur» l’enquête menée aux Etats-Unis sur la mort en mai dernier de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh, que l’armée israélienne est accusée d’avoir tuée.

Selon le média américain Politico, la police fédérale (FBI) enquête sur la mort de Shireen Abu Akleh lors d’une opération de l’armée israélienne le 11 mai. Cette décision, inhabituelle au vu des relations entre les deux pays, a été prise après que l’armée israélienne a refusé d’engager des poursuites contre le soldat accusé de l’avoir tuée.

Mésentente américano-israélienne 

Le FBI a refusé de confirmer ou de démentir l’existence de cette enquête, mais le ministre Benny Gantz a indiqué que l’armée n’y coopérerait pas.

«La décision prise par le ministère de la Justice américain de mener une enquête sur la mort tragique de Shireen Abu Akleh est une erreur», a-t-il écrit dans un tweet.


La reporter Abu Akleh a bien été tuée par un tir des forces de sécurité israéliennes, déclare l’ONU

Il a assuré que les forces armées israéliennes avaient mené une enquête «indépendante et avec professionnalisme», et en avaient partagé les détails avec des responsables américains.

«J’ai fait passer le message aux représentants américains que nous nous tenions aux côtés des soldats de l’armée israélienne et que nous ne coopérerons pas avec une enquête externe, et ne permettrons pas d’ingérence dans des enquêtes internes», a ajouté le ministre.

Equipée d’un gilet pare-balles avec la mention «presse» et d’un casque, la journaliste vedette d’Al Jazeera avait été tuée d’une balle dans la tête alors qu’elle couvrait un raid militaire israélien dans le camp de réfugiés de Jénine en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

L’armée israélienne a reconnu pour la première fois en septembre qu’il y avait «une forte possibilité» que la journaliste ait été tuée par l’un de ses soldats. 

Le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price, avait souligné à l’époque «l’importance de déterminer les responsabilités dans ce cas», pour éviter qu’un tel drame se répète.

Mais, quelques jours plus tard, le Premier ministre israélien d’alors, Yaïr Lapid, s’était dit opposé à ce que le soldat accusé d’avoir tiré soit poursuivi en justice.




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