France

La France aurait accueilli 106 000 réfugiés ukrainiens en 2022 pour un coût de 600 millions d’euros

Depuis le conflit en Ukraine, la France a accueilli environ 106 000 réfugiés ukrainiens pour un montant de plus de 600 millions d'euros, selon un rapport établi par deux députés da la majorité.

La France a accueilli environ 106 000 réfugiés ukrainiens depuis le déclenchement du conflit en Ukraine en février, pour un budget estimé à quelque 600 millions d’euros en 2022, selon un rapport publié le 14 novembre par les députés Stella Dupont et Mathieu Lefèvre (Renaissance).


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Dans le document, les parlementaires macronistes regrettent au passage l’absence de «budgétisation» de cet accueil dans le projet de loi de finances pour 2023, même si cette dépense est «imprévisible».

Selon leur rapport, «le nombre de personnes accueillies (majeurs et mineurs) est estimé aux environs de 106 000, soit un contingent proche de l’objectif de 100 000 personnes fixé par le président de la République le 15 mars 2022».

Interrogé par les deux députés, le ministère de l’Intérieur «estime à 579 millions d’euros le montant des dépenses» dédiées en 2022 à l’accueil des réfugiés ukrainiens au sein de la mission budgétaire «immigration, asile et intégration», indiquent-ils.

Ce montant comprend notamment «309,2 millions d’euros pour l’hébergement, 242,2 millions au titre de l’allocation pour demandeur d’asile et 13,8 millions pour l’accompagnement social».

Vers un renouvellement du budget pour 2023

Les deux parlementaires indiquent que ces 579 millions d’euros «ne résument pas l’effort financier réalisé par la France», puisque s’y ajoutent entre 40 et 60 millions d’euros pour d’autres mesures d’hébergement relevant du budget de la Cohésion des territoires. En outre, ces crédits ne comprennent pas «l’indemnité» de 150 euros par mois «susceptible d’être prochainement versée aux ménages accueillant ou ayant accueilli» des réfugiés ukrainiens.

Les dépenses liées à ce montant de 579 millions d’euros seront «renouvelées, en totalité ou en partie, en 2023 mais le gouvernement a fait le choix de ne pas inscrire les crédits correspondants dans le projet de loi de finances et de privilégier un financement ultérieur distinct», précisent les co-rapporteurs, qui auraient préféré qu’un chiffre figure dans le projet de budget 2023.

Stella Dupont et Mathieu Lefèvre relèvent également que l’accueil des réfugiés ukrainiens a fait changer «l’hébergement citoyen [chez des familles bénévoles] de dimension», avec «la moitié des protégés temporaires qui ne sont pas hébergés dans un dispositif supervisé par l’Etat».

«Il y a eu une mobilisation hors du commun. L’hébergement citoyen est une solution pour l’avenir, gagnant-gagnant, un outil utile quand il se fait par l’intermédiaire d’associations relais et de professionnels», souligne Stella Dupont auprès de l’AFP.

A propos du budget dédié à l’immigration, les deux députés appellent à la «vigilance» sur «l’instabilité des effectifs» de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), qui organise l’accueil des demandeurs d’asile et des réfugiés, en notant «289 contrats d’une durée inférieure à 12 mois» conclus en 2021.




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