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Le commandant des forces ukrainiennes arborait-il un symbole nazi sur son bracelet ?

Le commandant en chef de l'armée ukrainienne Valeri Zaloujny est-il un partisan du nazisme ? Sur les réseaux sociaux, plusieurs personnalités ont relevé une svastika sur un bracelet qu'il arbore. Ses partisans évoquent un simple emblème païen.

L’image défraie la chronique. Le général Valeri Zaloujny, commandant en chef de l’armée ukrainienne, avait-il un bracelet avec l’insigne nazi à son poignet ? Alors que de tels symboles ne sont pas rares dans les rangs des forces ukrainiennes, le cliché a rapidement fait le tour des réseaux sociaux. Les partisans de l’intéressé plaident une illusion d’optique.

Tout est parti d’une photo publiée par le général sur son compte Twitter le 6 octobre dernier.

En treillis militaire, un casque dans la main gauche une arme dans la main droite, le poignet de Valeri Zaloujny est orné d’un bracelet composé de plusieurs carreaux. Un zoom sur l’image fait apparaître un symbole ressemblant à une croix gammée.

L’hypothèse a été reprise sur les réseaux par plusieurs politiques et notamment en France par l’avocat et activiste politique Juan Branco. «La belle svastika au poignet du commandant en chef des forces ukrainiennes» commente-t-il sur son compte Twitter.

Symboles païens… «couramment utilisés par les fascistes» ?

Du côté des partisans du commandant en chef ukrainien, on fait valoir que le bracelet ne serait en aucun cas un symbole nazi et que cette polémique serait le résultat d’une «propagande».

Plusieurs comptes pro-ukrainiens ont ainsi affirmé que le bracelet de Valeri Zaloujny représentait en réalité un symbole païen scandinave, qui ressemblait à une croix gammée en raison de la compression numérique de l’image.

Une version qui est vivement critiquée par le journaliste américain Benjamin Norton. «L’armée ukrainienne essaie désespérément de limiter les dégâts, admettant que son commandant en chef portait ce bracelet, plein de symboles runiques couramment utilisés par les fascistes», a-t-il écrit sur son compte Twitter, nommant par exemple le Soleil noir ou encore le kolovrat.

Juan Branco met également en doute la version des soutiens de Valeri Zaloujny en se demandant : «A tous ceux qui nous envoient des bracelets emplis de symboles païens très appréciés des néonazis, que tentez-vous de prouver ? Que le commandant en chef ukrainien, posant fièrement entouré de photos et bustes du nazi Stepan [Bandera], n’en est pas un ?».

Considéré comme un héros national par certains Ukrainiens qui lui rendent régulièrement des hommages publics, Stepan Bandera est un nationaliste ukrainien et un collaborateur nazi. Il a ainsi dirigé pendant la Seconde Guerre mondiale l’Armée insurrectionnelle ukrainienne, qui a combattu contre l’Armée rouge et les communistes et est responsable de la mort de milliers de Juifs et de Polonais. Une donnée qui n’empêche pas les partisans de Stepan Bandera de voir en lui une figure de la résistance contre les Soviétiques.


Un garde de Zelensky arborait un écusson d’inspiration nazie, selon un média américain

Le recours aux symboles nazis au sein des forces ukrainiennes est régulièrement mis en lumière, notamment sur des images diffusées sur les réseaux sociaux. Outre le tristement célèbre régiment Azov (désormais intégré à l’armée ukrainienne), bataillon néo-nazi arborant pour insigne la rune du loup utilisé par la division SS Das Reich, des militaires ukrainiens ont par exemple été vus portant la «tête de mort», ou «totenkopf», symbole de la 3e division Panzer SS. Le 13 septembre dernier, en déplacement sur le front à Izioum dans la région de Kharkov pour constater les dégâts, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait d’ailleurs posé face caméra à côté d’un garde arborant cet écusson d’inspiration nazie. 

Alors que l’opération militaire russe entamée en février a notamment été justifiée par Moscou par la nécessité de «dénazifier» le pays, ce motif invoqué est régulièrement tempéré ou remis en cause au sein du paysage politico-médiatique occidental. Pourtant avéré, le caractère néonazi du bataillon Azov, en particulier, fait l’objet de vives controverses en Occident.




Le «volontaire» belge pour l’Ukraine interviewé par la RTBF est-il un néonazi ?


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