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Le Parlement européen qualifie la Russie d’«Etat promoteur du terrorisme»

Dans une résolution adoptée à une large majorité, le Parlement européen réclame la mise en place d'un cadre juridique européen visant à prendre des mesures hostiles contre la Russie, accusée d'être un «Etat promoteur du terrorisme».

Ce 23 novembre, le Parlement européen a adopté avec 494 voix pour (58 voix contre et 44 abstentions) une résolution qui qualifie la Russie d’«Etat promoteur du terrorisme» et appelle les 27 pays de l’Union européenne à en faire de même.

Le texte «invite l’Union européenne et ses Etats membres à mettre en place un cadre juridique européen permettant de déclarer des Etats “soutiens du terrorisme”, dispositif qui exposerait les pays concernés à une batterie de lourdes mesures restrictives et qui aurait pour effet de limiter de manière importante les relations de l’Union avec lesdits pays» et demande plus particulièrement «au Conseil d’envisager, une fois cela fait, d’inscrire la Fédération de Russie sur ladite liste de l’Union des États qui soutiennent le terrorisme».

«Le Parlement européen a adopté une résolution déclarant la Russie Etat terroriste. Le régime de Poutine est un promoteur d’Etat du terrorisme, [est] complice de crimes de guerre et doit faire face aux conséquences internationales», a résumé l’eurodéputé belge Guy Verhofstadt, qui a soutenu la résolution.

«L’Union européenne contribue à l’escalade du conflit plutôt qu’à proposer la paix» a dénoncé dans une vidéo le député européen Thierry Mariani. 

«En votant cette semaine une résolution pour désigner la Russie comme un Etat parrain du terrorisme, le Parlement européen ne poursuit qu’un objectif de communication. Les initiateurs de cette résolution oublient que l’intérêt de la c’est la fin de la guerre en Ukraine», a-t-il en outre déploré.

Fin février, la Russie a lancé ce qu’elle présente comme une «opération militaire spéciale» en Ukraine, et que Kiev dénonce comme une invasion. Moscou affirme que les objectifs de cette offensive sont de «démilitariser» et de «dénazifier» l’Ukraine. Il s’agit en outre, toujours d’après la Russie, de venir en aide aux populations du Donbass, ciblées par des bombardements des forces ukrainiennes depuis que les Républiques de Donetsk et de Lougansk ont fait sécession en 2014. Ces deux territoires refusaient de reconnaître l’autorité du nouveau pouvoir ukrainien, issu d’un coup d’Etat.

Les autorités russes affirment, depuis le début de l’offensive, qu’elles ne ciblent que les infrastructures militaires et non civiles. Mais Kiev et Moscou s’accusent réciproquement d’être responsables de crimes de guerre.

L’un des derniers épisodes en date illustrant cela, est la diffusion de vidéos montrant des soldats russes désarmés être exécutés à bout portant par les forces ukrainiennes. Selon Moscou, les soldats tués étaient des prisonniers de guerre, ce qui constituerait donc une preuve de crime de guerre commis par les forces ukrainiennes. Kiev, de son côté, affirme que les soldats russes ont feint une reddition pour attaquer les militaires ukrainiens, ce qui constituerait en soi une violation des lois de la guerre.




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