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L’Iran rejette une résolution des Occidentaux à l’AIEA qui dénonce un manque de «coopération»

Téhéran rejette une résolution de Washington, Berlin, Londres et Paris à l'AIEA. Les pays occidentaux évoquent une «profonde inquiétude» sur des prétendues traces d'uranium sur trois sites nucléaires. L'Iran dénonce «des accusations» fallacieuses.

L’Iran rejette le projet de résolution présenté dans la soirée du 15 novembre à l’AIEA par les Etats-Unis et trois pays européens qui dénoncent le manque de coopération de Téhéran dans le dossier nucléaire, a affirmé le 16 novembre le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA).

«Ils [ces pays] ont rédigé une résolution et apporté des documents dont ils savent eux-mêmes qu’ils ne sont pas vrais et qu’ils sont rejetés par la République islamique», a affirmé Mohammad Eslami, cité par l’agence officielle Irna.


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Les Etats-Unis et leurs alliés, «qui multiplient les sanctions» contre l’Iran, sont habitués à «adopter une politique de pression maximale et répandre des accusations contre la République islamique», a-t-il ajouté.   

Par ailleurs, Mohammad Eslami a affirmé qu’aucune visite de représentants iraniens à l’Agence internationale de l’énergie atomique n’était à l’ordre du jour «pour le moment».

Les Etats-Unis et les trois pays européens parties à l’accord sur le nucléaire iranien (Royaume-Uni, France et Allemagne) conclu en 2015 ont soumis dans la soirée du 15 novembre à l’AIEA une nouvelle résolution dénonçant le manque de coopération de Téhéran, selon des sources diplomatiques.

Un nouvel accord impossible ?

Les quatre pays occidentaux ont pris cette décision après avoir pris connaissance d’un rapport de l’Agence faisant état de l’absence d’avancées sur la question de trois sites non déclarés, où des traces d’uranium avaient été découvertes par le passé.

Selon le projet de résolution consulté par l’AFP, le Conseil «exprime sa profonde inquiétude» face à ce problème qui reste en suspens «du fait d’une coopération insuffisante de l’Iran».

Le texte «juge essentiel et urgent» que Téhéran fournisse sans délai «des explications techniquement crédibles» sur la présence des particules d’uranium, ainsi que «l’accès aux sites et au matériel», pour «permettre la collecte d’échantillons», est-il écrit. Une délégation de l’AIEA devait se rendre en Iran d’ici la fin du mois de novembre pour tenter d’avancer sur ce contentieux de longue date.

L’accord de 2015 offrait à l’Iran un allègement des sanctions internationales en échange de garanties permettant d’assurer que Téhéran ne se dotera pas de l’arme atomique, un objectif que la République islamique a toujours nié poursuivre.

Mais à la suite du retrait unilatéral des Etats-Unis de l’accord en 2018 et du rétablissement des sanctions américaines qui étouffent son économie, Téhéran s’est progressivement affranchi de ses obligations.

Les espoirs pour relancer l’accord sur le nucléaire iranien semblent de plus en plus réduits.




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