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Pour Moscou, il est «évident» que Washington a fait capoter les pourparlers entre la Russie et Kiev

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a fait savoir ce 27 octobre qu'un texte d'accord «était en fait prêt» en mars entre Moscou et Kiev, mais que l'intervention de Washington a fait échouer l'aboutissement des négociations.

Le Kremlin a accusé ce 27 octobre l’Ukraine de s’être retirée des négociations de paix en mars avec la Russie «sur ordre» des Etats-Unis, alors qu’«un équilibre très, très difficile avait été atteint» entre Kiev et Moscou.

«Le texte était en fait prêt. […] Et puis, tout à coup, la partie ukrainienne a disparu des radars, [elle] a déclaré qu’elle ne voulait plus poursuivre les négociations», a déploré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, expliquant que Vladimir Poutine avait jugé «évident» qu’«un tel rejet des accords déjà convenus se soit clairement produit sur ordre de Washington».

«Et cette réticence s’est transformée en une loi interdisant à la partie ukrainienne – le président de l’Ukraine et tous les autres – de négocier avec la Russie et le président Poutine», a poursuivi Dmitri Peskov.

Peskov : «totale réticence de la part de l’Ukraine» pour des pourparlers

Le 26 octobre, le Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la Cédéao, avait affirmé à Kiev que Vladimir Poutine, à qui il avait rendu visite la veille, «avait exprimé l’idée qu’il était prêt à négocier avec le président Zelensky». Interrogé sur ces propos, Dmitri Peskov a assuré que la Russie était «prête à garantir ses intérêts à la table des négociations».

«Nous le voulons, mais dans ce cas précis, nous parlons d’une totale réticence de la part de l’Ukraine», a-t-il regretté, précisant qu’«il n’y avait pas de message spécifique» en plus à destination de la présidence ukrainienne. Volodymyr Zelensky a, lui, publiquement balayé toute possibilité de discussions avec Moscou, dénonçant «la rhétorique préparée» de Vladimir Poutine.

Il avait été encore plus catégorique fin septembre, assurant que l’Ukraine ne négocierait pas avec la Russie tant que Vladimir Poutine en serait le chef de l’Etat. Les pourparlers entre Kiev et Moscou sont au point mort depuis le mois de mars, les deux parties se rejetant mutuellement la responsabilité de cette impasse.

Lors d’un échange le 26 octobre avec les directeurs des agences de sécurité et services spéciaux des Etats membres de la Communauté des Etats indépendants (CEI) le président russe Vladimir Poutine a estimé que l’Ukraine était devenue un «instrument de la politique étrangère américaine» et que Washington cherchait à «préserver sa domination» sur le monde par tous les moyens.




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