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Un député écologiste propose la création d’«une taxe anti-Zemmour»

Elu de la Nupes, Benjamin Lucas a proposé de taxer tout média qui diffuserait des propos d'une personne condamnée pour incitation à la haine, visant explicitement l'ancien candidat de Reconquête! Eric Zemmour, qui a vivement réagi.

Benjamin Lucas, député écologiste membre de la Nupes, a proposé le 6 octobre lors d’une séance de la Commission des finances de l’Assemblée nationale d’instaurer «une taxe anti-Zemmour». 

«Je vous propose […] d’instaurer une digue républicaine à la télevision, un cordon sanitaire médiatique, en passant de 5,5% à 90% la taxe sur les éditeurs de services de télévision en cas de diffusion au cours de l’année de propos d’une personne physique ayant fait l’objet d’une condamnation pour les délits suivants : incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination, complicité d’injure raciale et de provocation à la haine», a-t-il détaillé dans une vidéo publiée sur son compte Twitter.

«Toute la gauche en une mesure», réagit Zemmour

Poursuivant, le député des Yvelines a insisté – en lançant au passage une pique sur le 50e anniversaire du parti frontiste – sur la nécessité de se «protéger des prêcheurs de racisme, de ces délinquants multi-récidivistes et de la haine», qui font d’après lui «la propagande de l’extrême droite depuis des années sur nos écrans de télévision». Selon Benjamin Lucas, la mise en place d’un tel dispositif est possible, puisqu’il existerait déjà en Belgique. Et le député écologiste de conclure : «Je crois que la démocratie, ce ne sont pas que des règles et une méthode, ce sont aussi des valeurs qu’il nous appartient de défendre.» 

«Des taxes, du déni, de la censure… Toute la gauche en une mesure !», a réagi Eric Zemmour, ne goûtant guère cette créativité fiscale.

Le député écologiste faisait référence aux multiples condamnations du polémiste par des tribunaux au pénal, dont une en janvier 2022 pour «provocation à la haine et à la violence» et «injures publiques envers un groupe de personnes en raison de leur origine», pour des propos sur les mineurs migrants isolés, un jugement dont il a fait appel. Eric Zemmour avait aussi été définitivement condamné à deux reprises pour «provocation à la haine» pour des propos tenus en 2010 et 2016. Dans toutes ces affaires, il rétorque être victime d’un «délit d’opinion».

En mai 2022, la cour d’appel de Paris avait confirmé sa relaxe prononcée en première instance dans le cadre d’un jugement pour «contestation de crime contre l’humanité», pour avoir soutenu que le maréchal Pétain avait «sauvé» des juifs français durant la Seconde Guerre mondiale.




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