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Wagner : Orban affirme que le pouvoir de Poutine est «stable» et nuance l’importance de la rébellion

Les analyses du chef d'Etat hongrois tranchent avec les avis occidentaux. Pour Viktor Orban, la rébellion de Wagner n'est en rien un signe «de faiblesse» de Moscou. Il affirme également que Vladimir Poutine ne sera pas remplacé.

Le pouvoir de Vladimir Poutine est «stable» malgré la rébellion avortée du groupe Wagner et le président russe sera «bien sûr» encore aux manettes en 2024, à jugé ce 27 juin le Premier ministre hongrois Viktor Orban.

«Je ne vois pas une grande signification à cet événement» [la rébellion avortée du groupe Wagner], a estimé le dirigeant hongrois dans une interview accordée aux quotidiens allemands Bild et Die Welt, ainsi qu’à Politico.

La Russie, «un autre monde», selon Orban

«Si cela [la rébellion] a pu se produire, c’est un signe évident de faiblesse. Mais si c’est réglé en 24 heures, c’est un signe de force», pense Viktor Orban. «Nous avons des services de renseignements. Ils sont plus fiables que tout» et «ils disent que ce n’est pas important», a ajouté le dirigeant hongrois.


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«Vous savez que Poutine est le président de la Russie. Donc si quelqu’un spécule sur le fait qu’il pourrait échouer ou être remplacé, il ne comprend pas le peuple russe et les structures du pouvoir russe», a-t-il détaillé.

«Les structures en Russie sont très stables. Elles sont basées sur l’armée, les services secrets, la police, c’est donc un autre type de pays, c’est un pays orienté vers l’armée», analyse Viktor Orban, pour qui, par rapport à la Hongrie ou l’Allemagne, la Russie, «c’est un autre monde».

«Impossible» que Kiev soit vainqueur, affirme Orban

Vladimir Poutine sera-t-il encore aux manettes de la Russie en 2024 ? «Bien sûr, c’est la réalité», affirme le chef d’Etat hongrois. Viktor Orban, qui avait tissé des relations étroites avec la Russie de Vladimir Poutine avant l’offensive russe en Ukraine, refuse depuis le début du conflit d’aider militairement son voisin ukrainien, blâme la politique de sanctions contre Moscou et maintient des liens avec le Kremlin.

Il estime en outre que «pour [lui]», Vladimir Poutine n’est pas un «criminel de guerre». «On peut parler de crimes de guerre après la guerre. Si vous voulez un cessez-le-feu et ensuite négocier, nous devons convaincre ceux qui font partie du conflit de venir à la table», met-il en garde.

Le Premier ministre hongrois juge par ailleurs «impossible» que l’Ukraine gagne la guerre. «Le problème est que les Ukrainiens manqueront de soldats plus tôt que les Russes, et ce sera le facteur décisif à la fin», avertit Viktor Orban. «Nous voulons sauver l’Ukraine», assure-t-il, jugeant que «la seule façon» est que «les Américains entament des négociations avec les Russes, qu’ils trouvent un accord sur une architecture de sécurité et qu’ils trouvent une place pour l’Ukraine dans cette nouvelle architecture de sécurité».




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