Economie

A Londres aussi, le métro est en grève

Comme à Paris, les employés du métro londonien sont en grève pour de meilleurs salaires, mais aussi contre un plan de réductions des coûts de l'opérateur public. En Europe les mouvements sociaux s'intensifient face à l'inflation.

Le plus vieux métro du monde était presque entièrement paralysé dès la matinée du 10 novembre, avec la plupart des lignes totalement à l’arrêt et quelques-unes avec un service très réduit. Seule la toute nouvelle Elizabeth Line, inaugurée en mai dernier et partiellement automatisée, fonctionnait quasi normalement, malgré quelques stations fermées au cœur de la capitale.


Revalorisation des salaires : journée de grève et de mobilisation dans tout l’Hexagone (EN CONTINU)

Le métro londonien transporte en temps ordinaire jusqu’à cinq millions de passagers par jour, mais a été secoué par plusieurs mouvements de grève ces derniers mois.

De nombreux passagers habituels de l’Underground interrogés par l’AFP soutiennent sur le principe la grève. «Ils défendent leurs conditions de travail et leur paie. Nous sommes tous inquiets pour notre paie», expliquent des usagers qui se sentent concernés par la baisse de pouvoir d’achat qu’entraîne une inflation qui a dépassé 10% en rythme annuel.

Les syndicats britanniques montent au créneau

Mais certains estiment que depuis le printemps «il y a vraiment eu beaucoup de grèves». Le syndicat national RMT (Rail, Maritime and Transport) qui a appelé à la grève, s’oppose à la suppression de 600 postes dans les stations de métro et à un projet de modifier son financement des pensions de retraite des agents, selon un communiqué consulté par l’AFP. Plombé par la pandémie, l’opérateur public TfL a conclu fin août un accord de financement avec le gouvernement, qui ne comble toutefois pas ses besoins.

«Ces attaques [du statut des salariés] sont profondément injustes et complètement inutiles», estime le syndicat, qui affirme avoir fait des propositions pour suspendre la grève qui ont été rejetées par TfL. Dans un communiqué Sharon Graham, secrétaire générale du syndicat Unite qui a aussi appelé à la grève s’indigne : «TfL attaque inutilement les pensions et les salaires de nos membres, ce que Unite ne peut tout simplement pas accepter». 

Multiplication des mouvements sociaux

«Aucune proposition pour changer le système de pensions ou les conditions n’a été faite», avait assuré de son côté Glynn Barton, un responsable de TfL, dans une déclaration mardi après l’échec des négociations avec les syndicats. 

Cette grève intervient aussi au moment où le Royaume-Uni connait une multiplication des mouvements sociaux dans un contexte d’inflation record et de crise du coût de la vie.

Ainsi, le 9 novembre, les infirmières ont voté une grève nationale inédite pour réclamer de meilleurs salaires. Les mêmes revendications agitent d’autres pays d’Europe, traversés eux aussi par des mouvements sociaux, à l’image de Paris, où le métro est aussi très perturbé jeudi 10 novembre par une grève à l’appel de tous les syndicats qui réclament des hausses de salaire.




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