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Faute d’accord salarial avec la CGT, la grève se poursuit chez TotalEnergies

«Le mouvement a été reconduit dans les trois établissements» de La Mède (Bouches-du-Rhône), de Feyzin (Rhône) et de Flandres (Nord), a annoncé dans la matinée du 15 octobre à l'AFP Eric Sellini, coordinateur CGT pour le groupe.

La grève chez TotalEnergies se poursuit ce 15 octobre dans les raffineries, faute d’accord sur des hausses de salaires avec la CGT, et avec des conséquences toujours importantes sur de nombreux secteurs d’activité affectés par la pénurie de carburant.

La grève avait déjà été reconduite sur deux sites, jusqu’au 18 octobre pour la raffinerie de Normandie située près du Havre, la plus importante de France, et jusqu’au 19 octobre pour celle de Donges (Loire-Atlantique).


Grève reconduite dans plusieurs raffineries, la CGT appelle à une amplification du mouvement

«Le mouvement a été reconduit dans les trois établissements» de La Mède (bioraffinerie dans les Bouches-du-Rhône), de Feyzin (raffinerie dans le Rhône) et de Flandres (Nord), a indiqué dans la matinée du 15 octobre à l’AFP Eric Sellini, coordinateur CGT pour le groupe, sans donner plus de précisions.

«Les faisceaux d’informations que je reçois à droite à gauche, il n’y a pas de soucis, ça tient jusqu'[au 18 octobre]», avait indiqué le 14 octobre à l’AFP Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe. «Ici, à Flandres, ce sont les réquisitions qui touchent le moral des grévistes. S’il n’y a pas de réquisitions ce week-end, ça devrait nous aider à passer le week-end», avait-il ajouté.

Le tribunal administratif de Lille a rejeté le 14 octobre le recours en référé-liberté déposé par la CGT qui contestait la légalité de la réquisition par la préfecture de personnels grévistes dans ce dépôt de carburant.

Plusieurs sites comptent poursuivre le mouvement jusqu’à faire la jonction avec la journée de «mobilisation et de grève» interprofessionnelle du 18 octobre à laquelle ont appelé la CGT, FO, Solidaires et la FSU. Dans cette perspective, des appels à la «grève générale» ont été lancés, notamment dans les transports (SNCF, RATP, dockers) et dans la fonction publique.

Une marche contre «la vie chère et l’inaction climatique», à l’appel de Jean-Luc Mélenchon et de la Nupes, doit également avoir lieu le 16 octobre.

Deux à trois semaines pour retrouver un rythme de production normal chez Esso-ExxonMobil

La grève sur les sites de TotalEnergies est maintenue en dépit de la signature d’un accord sur des augmentations salariales conclu dans la nuit du 13 au 14 octobre chez TotalEnergies avec deux syndicats majoritaires, la CFDT et la CFE-CGC. Cependant, la CGT a claqué la porte des discussions, pas satisfaite de la proposition de la direction. Il s’agissait des premières négociations depuis le début de la grève le 27 septembre.


Grèves reconduites chez TotalEnergies et Esso-ExxonMobil, le gouvernement lance des réquisitions

En revanche, la grève a été levée successivement les 13 et 14 octobre dans les deux seules raffineries du groupe Esso-ExxonMobil en France, à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) puis à Gravenchon, en Normandie, après la conclusion d’un accord salarial le 11 octobre. Il faudra toutefois «deux à trois semaines» pour retrouver une «situation de marche normale» au niveau de la production de la raffinerie, complètement bloquée pendant le mouvement, a prévenu le groupe.

De son côté, le gouvernement est resté sur la ligne évoquée cette semaine par le président de la République, avec un «retour à la normale pour les automobilistes attendu dans la semaine qui vient», selon une annonce de Matignon du 14 octobre au soir. Cependant, l’opposition accuse l’exécutif d’avoir mal géré cette crise et de se montrer trop optimiste.

En attendant, les pénuries de carburant constituent un casse-tête pour nombre de professions, dont les agriculteurs. «Tous les tracteurs sont à vide. J’ai siphonné le réservoir de ma moissonneuse-batteuse, il restait 3 à 400 litres. Ça va me permettre de nourrir mes vaches», a expliqué à l’AFP Luc Smessaert, exploitant près de Beauvais.

Le 14 octobre, le nombre de stations-service rencontrant des difficultés d’approvisionnement avait légèrement régressé à la mi-journée, à 28,5% contre 29,2% la veille au soir, selon le ministère de la Transition énergétique. Des livraisons de carburant depuis la raffinerie de Donges, près de Saint-Nazaire, devraient avoir lieu «de manière sporadique» durant le week-end pour «apaiser les tensions», a annoncé la CGT le 14 octobre.




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